Robert Badinter : parcours, peine de mort, politique
Dans l’histoire de la justice et des droits de l’homme en France, peu de noms résonnent avec autant de force que celui de Robert Badinter. Avocat, homme politique, et ardent défenseur des droits humains, son nom reste indissociable de l’abolition de la peine de mort en France. Décédé le 9 février 2024 à Paris, l’homme politique a marqué le cours de la justice française. Portrait.
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Robert Badinter : l’abolition de la peine de mort comme principal combat
Né le 30 mars 1928 à Paris, Robert Badinter s’est rapidement distingué par son éloquence. Diplômé de l’École nationale d’administration (ENA) et de la Faculté de droit de Paris, il entame sa carrière en tant qu’avocat. Sa réputation s’est construite autour de sa capacité à défendre des causes complexes et souvent controversées.
Sa carrière prend une tournure politique lorsque François Mitterrand, alors Président de la République, le nomme Garde des Sceaux en 1981. C’est à ce poste qu’il va réaliser son œuvre la plus significative : l’abolition de la peine de mort en France, avec le vote de la loi du 9 octobre 1981.
La cause qui va marquer sa vie professionnelle est sans aucun doute son combat contre la peine de mort. « La peine de mort est contraire à ce que l’humanité depuis deux mille ans a pensé de plus haut et rêvé de plus noble. Elle est contraire à la fois à l’esprit du christianisme et à l’esprit de la Révolution. » Témoignait l’homme politique lors de son discours adressé à l’Assemblée nationale.
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Robert Badinter, homme engagé
Après cet accomplissement historique, Robert Badinter a continué d’œuvrer pour les droits de l’homme. Il a notamment joué un rôle déterminant dans la réforme du Code pénal, la promotion des droits des prisonniers et l’égalité devant la loi, indépendamment de l’orientation sexuelle ou de l’origine ethnique. Robert Badinter, figure emblématique du droit et de la justice en France, a laissé une empreinte indélébile grâce à son engagement profond pour les droits humains et la réforme législative. Il a mené avec conviction le combat contre la peine de mort, qui a mis fin à des siècles de peine capitale en France.
Il a également œuvré pour l’amélioration des conditions carcérales et la réforme du Code pénal, en mettant l’accent sur les droits des prisonniers et la prévention de la récidive. Sa vision « progressiste » de la justice a également conduit à l’égalité des droits, indépendamment de l’orientation sexuelle, marquant un pas important vers une société plus inclusive.
Un hommage national lui a été rendu le 14 février dernier : « Le combat contre la mort devient sa raison d’être » déclarait Emmanuel Macron.
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