Interview d’Antoine Landraing, co-fondateur d’Hopteo
Bonjour Antoine, Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
J’ai grandi à Lorient en Bretagne et après un Bac S j’ai fait une CPGE (PCSI puis PC) ce qui m’a permis d’intégrer l’IMT mines Albi en 2019.
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Vous êtes tout juste diplômé d’IMT Mines Albi, pourquoi avez-vous fait cette école ? Que vous-a-t-elle apporté ?
Avec un peu de recul je me rends compte que je connaissais très peu d’écoles. Mon choix a donc principalement été motivé par le « prestige » de l’école et par les bons retours que j’avais eu d’anciens élèves de ma prépa. Par chance, je suis bien tombé et au-delà de sa richesse pédagogique, l’école m’a apporté un formidable réseau à la fois sur le plan professionnel que personnel. Enfin, l’incubateur technologique de l’école nous a accompagné dans notre projet tout au long de notre scolarité.
Vous avez fait un stage de six mois en tant qu’ingénieur d’affaire. Comment avez-vous trouvé votre stage ?
Je l’avais trouvé sur LinkedIn. Le cadre et les objectifs du stage correspondaient parfaitement à ce que je recherchais alors je me suis lancé.
Comment s’est passé le recrutement ? Des tips pour réussir le process de recrutement ?
Il s’est déroulé en deux temps, j’ai d’abord eu un entretien avec la directrice de l’agence puis dans un second temps avec l’un des cofondateurs du groupe auquel appartenait cette agence. Je ne suis pas un expert mais le meilleur conseil que je pourrais donner c’est d’essayer d’être le plus cohérent possible pendant l’entretien. Il faut que notre parcours, nos études et même nos hobbies soient en adéquation avec le post/stage visé.
IMT Mines Albi est reconnu pour sa vie associative riche : que vous a apporté votre vie associative dans votre vie professionnelle et personnelle ?
J’ai eu la chance de faire partie du bureau des élèves de l’école ce qui m’a apporté beaucoup de soft skills comme le travail en équipe, la gestion de projet… Mais cela m’a surtout permis de nouer des liens très fort avec les autres membres du bureau.
Durant votre scolarité, vous avez fait un échange à Prague. Pourquoi ce choix ? Que vous a apporté cette mobilité à l’étranger ?
Prague est un hub en Europe. Pour moins de 30€ vous pouvez prendre un billet de train et voyager dans n’importe quel autre pays frontalier (Allemagne, Pologne, Hongrie…). De plus, la ville est magnifique, la qualité de vie est top et tout est très abordable (point important lorsque l’on vient d’un milieu modeste). Cet échange m’a surtout permis d’améliorer mon anglais et de rencontrer des personnes venant du monde entier.
En parallèle de votre dernière année d’études, vous avez lancé Hopteo. Comment s’est déroulé le lancement du projet ? Avez-vous été accompagné ?
Nous sommes incubés au sein de l’incubateur Technologique de l’IMT mines Albi. Ils nous aident à la fois dans la levée de nos verrous technologiques mais également dans la structuration de notre projet et dans la recherche de financement. Nous avons sorti la première version de notre application en juin 2023 dans laquelle nous avons répertorié près de 200 écoles accréditées par la CTI. Nous comptons aujourd’hui plus de 5 000 utilisateurs en CPGE scientifique et plus de 200 000 pages d’écoles ouvertes.
Pouvez-vous nous décrire à quel besoin répond concrètement Hopteo ?
La mission d’Hopteo est d’aider gratuitement les étudiants à trouver quelles formations sont faites pour eux par rapport à leurs critères personnels. En d’autres termes nous faisons matcher les étudiants avec les bonnes formations. L’objectif est qu’en 5 min chacun puisse répondre à deux questions :
- Quelles formations sont faites pour moi ?
- Quelles sont les informations importantes à connaître sur ces formations ?
Tu es associé avec Omer et Achille Boutillier, comment cela se passe au quotidien ?
Nous avons tous les trois des compétences complémentaires et nous sommes guidés par un objectif commun. Cela nous a permis de nous organiser de la manière suivante :
- Achille est responsable de la partie Front-end de l’application ainsi que de l’expérience utilisateur
- Omer lui s’occupe de la partie Back-end ainsi que des serveurs et de l’architecture des données.
- Quant à moi je m’occupe de la stratégie de l’entreprise, de la recherche de financement et de la communication.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?
Ce qui me plaît est que je fais plusieurs métiers à la fois et donc aucune journée ne se ressemble.
À contrario, quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
L’entrepreneuriat est une succession d’obstacles que l’on doit franchir. La difficulté que l’on rencontre en ce moment c’est de rendre logique et intelligible des centaines de formations qui ont toutes leurs particularités. L’orientation est un véritable sac de nœuds et c’est notre travail de le démêler.
À quoi ressemble ton quotidien ?
Tous les matins je commence par répondre à mes mails afin de ne pas ralentir les personnes qui attendent une réponse. Ensuite, je consulte l’agenda que j’ai créé la veille et je commence ma première tâche. Ces dernières semaines je vérifiais les nouvelles données sur les écoles qui seront disponibles lors des prochaines mises à jour.
Pour la deuxième partie de la matinée j’enchaîne sur des rendez-vous. Soit avec des étudiants ou des professeurs pour améliorer l’application, soit avec des écoles pour qu’elles nous fassent un retour sur les données présentes soit avec de potentiels partenaires…
Et l’après-midi, je réalise des tâches qui me demandent moins de temps. Cela me permet de rester concentré. Tout au long de ma journée, je note au fil de l’eau les nouvelles tâches que j’ai à faire et à la fin de la journée je prépare mon emploi du temps du lendemain.
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