La Conférence des écoles de journalisme veut faciliter l’accès à l’emploi

La Conférence des écoles de journalisme veut faciliter l’accès à l’emploi

Le 23 octobre dernier, la Conférence des écoles de journalisme s’est exprimée sur les conditions d’accès au métier de journaliste pour ses étudiants.

La Conférence des écoles de journalisme (CEJ), présidée par Pascal Guénée et réunissant les 14 écoles reconnues par la profession, a dévoilé un « Livre blanc » axé sur l’insertion professionnelle des journalistes étudiants, et la création d’une carte de presse dédiée aux étudiants. 

 

Du chemin à faire pour les alternants en journalisme 

Cette Conférence a alerté sur plusieurs enjeux notamment sur le recrutement des alternants au sein des rédactions. L’apprentissage est de plus en plus répandu dans les formations. Cela sert notamment à intégrer plus facilement une rédaction après ses études. 

« Beaucoup d’entre eux ont le sentiment d’être bien formés au métier grâce à leur école, mais ils constatent un décalage entre leurs compétences et ce qu’ils doivent faire en entreprise. Souvent, ils n’ont pas accès au terrain et ne peuvent pas produire des contenus de qualité. » Confiait Valérie Jeanne-Perrier, responsable de la filière journalisme du Celsa à l’Étudiant. 

En effet, les rédactions font face à des contraintes budgétaires notamment depuis la crise sanitaire, et le contexte économique actuel. Ce qui réduit le champ des possibles pour les journalistes en herbe. 

Ajoutons à cela les subventions de l’État qui diminuent de plus en plus pour les alternants. Rappelons alors que l’alternance représente une égalité des chances pour les étudiants, car elle finance les études plutôt coûteuses dans le domaine du journalisme : 1 000 € à 9 000 € par an environ dans les écoles privées reconnues, et 7 000 € en moyenne dans les écoles privées non reconnues, chiffres de l’Onisep

 

Lire plus : Contrat d’apprentissage en alternance : toutes les informations 

 

Un accès aux rédactions restreint 

Le métier de journaliste est précaire, élitiste. Intégrer une rédaction n’est donc pas le plus facile. Par exemple, pour des raisons financières, certains étudiants ne peuvent pas se loger à Paris et donc ne pourront pas atteindre les grandes rédactions parisiennes qui sont pourtant les plus prisées. Ainsi, une majeure partie des étudiants-journalistes passent à côté de prestigieux postes. De même, les rédactions sont très sélectives. Le secteur recrute au compte-gouttes alors que le nombre de candidats ne baisse pas. 

Ainsi, la Conférence des écoles de journalisme espère donc que les États généraux de l’information permettront « de réfléchir à plus d’inclusivité dans les écoles et les médias. »

 

Les nouveaux canaux de diffusion à prendre en compte

Un autre frein à l’insertion, les nouveaux canaux de diffusion. On ne vous apprend rien, l’essor des réseaux sociaux et l’adaptation des différents médias à ces plateformes demandent une formation supplémentaire pour les étudiants. C’est ce qu’on appelle le datajournalisme. Les étudiants-journalistes doivent alors acquérir de nouvelles compétences, ce qui implique des coûts supplémentaires pour les écoles et donc l’État. 

Des groupes de travail des États généraux de l’information lancés début octobre par Emmanuel Macron, devront consulter en amont les écoles de journalisme et ses étudiants et proposer des recommandations pour répondre aux enjeux du futur de l’information, d’ici mai 2024.

 

Lire plus : Les essentiels pour préparer le concours des écoles de journalisme 

Responsable Média chez Mister Prépa et Planète Grandes Écoles, je suis une journaliste passionnée toujours là pour vous éclairer !