Un étudiant de RSB vise le record du monde de gainage !

Un étudiant de RSB vise le record du monde de gainage !

Lucas, sportif dans l’âme et étudiant à Rennes School of Business s’est donné le pari fou de battre le record du monde de gainage !

Ayant connu le sport de haut niveau dans 2 grandes structures sportives (au football et handball) sans devenir par la suite professionnel, il souhaite prendre sa revanche sur ces épisodes qu’il considère comme des échecs.

 

Quelle est ta motivation à battre le record du monde de gainage ? 

Tout d’abord, je suis passionné par l’idée de progrès à travers l’effort, le fait que l’on puisse accomplir des choses folles si l’on se donne les moyens, lorsque l’on est discipliné et passionné. Je voulais alors le prouver en me lançant dans une aventure longue, exigeante physiquement mais surtout mentalement, jugée impossible par beaucoup de personnes.

Nous sommes le produit de l’environnement qui nous entoure, alors j’en parle essentiellement aux proches qui y croient avec moi. Je considère ce défi comme une quête collective.

 

Comment t’es-tu préparé physiquement et mentalement ?

C’est vrai que 9h38 au poids du corps ou 1h30 à 20 kgs peut en décourager plus d’un ! Sur le plan physique, je fais beaucoup de séances de renforcement :

  • les abdominaux
  • les épaules
  • les séances de musculation
  • le street workout
  • la course à pied

Il faut savoir que l’exercice de la planche au gainage est essentiellement mental. Je pense avoir un mental assez correct car j’aime me mettre en difficulté, mais j’ai dû mettre en place de nouvelles choses pour encore améliorer cet aspect.

Ce défi n’implique pas que le sportif mais essentiellement l’homme : c’est avant tout un travail important sur soi à réaliser. Par exemple, je lis et écoute des choses inspirantes. J’aime aussi visualiser le moment où je serais champion du monde.

 

Peux-tu décrire ta routine d’entraînement quotidienne ? 

Au début, j’essayais de tenir le plus longtemps possible à chacune de mes sessions, mais c’était peu efficace.

J’ai ensuite décomposé mon objectif final (le record) en plusieurs objectifs. Cela me permet de réaliser plusieurs petits succès et c’est plus simple mentalement quand tu as déjà un temps en tête à atteindre.

Je planifie mes entraînements sur 8 semaines où j’ai 2 à 4 entraînements de gainage par semaine selon les temps que je prévois de faire. En général, la première semaine, je commence par 4 x 30 min à 10 kgs, puis 3 x 45 min à 10 kgs la suivante, 2 x 1h à 10 kgs, 15 min à 20 kgs ensuite etc. En parallèle, j’ai environ 3 entraînements de renforcement pour le gainage, puis 3 séances de musculation et de street-workout.

 

Comment gères-tu la douleur et la fatigue pendant tes séances d’entraînement ?

Je pense que c’est davantage un combat à mener contre son cerveau que contre son corps, même si évidemment c’est très physique.

Pour relativiser la « douleur » que je ressens pendant l’effort, je la compare aux réelles douleurs importantes que peuvent subir certaines personnes dans la vie, et qui arrivent tout de même à les surmonter. Je me dis que la douleur que je ressens n’est alors qu’un inconfort surmontable.

Accepter l’inconfort permet de prendre du recul sur la situation et t’apporte une force supplémentaire. J’essaye aussi de contrôler ma respiration, pour oxygéner au mieux mes muscles.

 

Quels sont les aspects clés de ton alimentation et de ton hygiène de vie qui contribuent à ton succès dans cette discipline ?

C’est encore un axe de progression majeur pour moi. La vie en école de commerce n’aide pas non plus ! J’ai fourni des efforts sur l’alimentation, mais je m’autorise trop d’écarts, que je regrette ensuite.

Concernant le sommeil, je suis un éternel couche-tard et il m’arrive souvent de dormir peu. Je dois vraiment modifier cette habitude pour optimiser ma récupération et mes performances.

 

As-tu travaillé avec des coachs pour développer ton programme d’entraînement ?

Je n’ai pas de coach en particulier mais j’ai eu la chance d’avoir pu discuter avec Silehm Boussehaba, ancien multiple recordman du monde de gainage. Il a créé une formation sur le gainage, m’a beaucoup conseillé et n’a pas hésité à répondre à mes questions à propos de certains aspects techniques. Il m’a appris beaucoup de choses.

J’ai investi dans sa formation gainage pour progresser plus. Il explique également son parcours personnel, très inspirant puisque qu’il commence le gainage étant blessé au dos, pour finir multiple recordman du monde.

 

Quelles sont les principales difficultés rencontrées jusqu’à présent dans ton parcours vers ce record du monde, et comment les surmonter ?

Je pars du principe qu’il y a 2 sortes de difficultés, celles qui dépendent de nous et celles qui n’en dépendent pas.

Ma philosophie : « Donnez-moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne pas changer et la sagesse de distinguer entre les deux ».

Je suis assez désordonné et je peine à être discipliné longuement.

Le rythme est difficile à tenir. Ce défi est un vrai challenge, pas toujours évident à gérer sur le long terme. C’est avant tout un travail sur soi à réaliser et ça fait partie du processus, on ne peut tout  réaliser parfaitement. Il faut juste avoir le recul de comprendre pourquoi on n’a pas su bien faire les choses et avoir le courage d’y répondre efficacement. J’ai aussi été confronté à plusieurs difficultés personnelles récemment que je n’ai pu prévoir et qui ont affecté ma progression mais elles sont surmontables.

 

En cas de réussite, quelles seront tes réactions ? As-tu d’autres objectifs sportifs en tête pour l’avenir ?

Je serais forcément hyper heureux, fier de moi et hyper reconnaissant du soutien de mon entourage. Comme mes proches le savent, je reste un éternel insatisfait alors je pense aussi qu’une partie de moi aurait aimé tenir encore plus longtemps.

Ce défi n’est pas une finalité, il me reste d’autres choses à accomplir. Je pense déjà aux prochains objectifs que je me fixerai. J’aimerais, par exemple, devenir très performant en streetworkout et power lifting.

 

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants ou à ceux qui aspirent à repousser leurs limites physiques comme tu le fais ?

Mes performances explosent et je me rends compte au combien le progrès à travers l’effort est effectif et puissant. La plupart des gens entendent des tonnes de messages de motivation, mais ne les appliquent pas. J’étais pareil mais maintenant je leur conseille simplement de se lancer dans ce qu’ils veulent entreprendre, en décomposant leur objectif final en plusieurs objectifs. Le fait d’avoir été capable de réaliser leurs premiers « petits » objectifs produira une satisfaction plus importante. Je pense que c’est aussi un travail sur soi plus profond à réaliser (modification des paradigmes et habitudes…). Il est important de s’entourer correctement et d’accepter les difficultés sur le chemin.


Cette quête du record a un lien avec les études que tu mènes ou que tu as mené ?

Oui grandement, particulièrement lorsque j’étais en sport étude handball.

Cette expérience m’a forgé un mental et un esprit de compétition. Je suis aussi passé par une classe préparatoire, elle m’a apporté discipline et rigueur : maintenir les efforts chaque jour même quand l’envie n’y est pas.

A RSB, j’ai voulu intégrer absolument une association sportive : j’ai listé BDS (Bureau des Sports) tout d’abord, puis j’ai finalement intégré Oxygen.

J’ai dû, en listant ou en intégrant Oxygen réaliser plusieurs fois des défis gainage, et ça a d’ailleurs été le déclic ! Sans entraînement, c’était surtout le mental qui avait fait la différence et je me suis rendu compte de son importance, et de la satisfaction provoquée après un effort si éprouvant. Je voulais retrouver ces sensations et aller chercher beaucoup plus loin dans les performances. J’ai constamment besoin de me challenger, de progresser et de retrouver cet aspect de compétition.