Zoom sur le métier de contrôleur de gestion chez Leroy Merlin, l’interview de Xavier Delebarre
Dans cet article vous découvrirez plus en détail ce qu’est le contrôle de gestion à travers le témoignage passionnant de Xavier Delebarre : contrôleur de gestion chez Leroy Merlin.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter et revenir sur votre parcours académique et professionnel ?
J’ai suivi le parcours DECF 
Comment définiriez-vous le contrôle de gestion ? A-t-il connu des évolutions majeures ces dernières décennies ?
Il n’y a pas un mais plusieurs types de contrôle de gestion, il variera fortement selon l’activité de l’entreprise. Néanmoins, ce qui est certain c’est qu’il a évolué vers plus d’agilité, il s’appuie moins sur des processus figés mais plus sur des supports et des méthodes adaptées à des environnements changeants.
Comment devenir contrôleur de gestion et quelle(s) évolution(s) potentielle(s) après un poste de contrôleur de gestion ?
Je pense que la clé d’entrée dans la vie professionnelle est de moins en moins le métier mais plus l’environnement dans lequel on souhaite évoluer professionnellement. Ainsi les compétences recherchées ne seront pas les mêmes dans l’industrie, dans la banque, la distribution, une grande entreprise, une PME ou une start up… De ce fait, une école généraliste semble la plus adaptée. En terme d’évolution, cela peut, selon l’expérience et la formation, s’orienter vers la direction financière, la direction générale et pourquoi pas le consulting et l’organisation.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le contrôle de gestion ?
Ce qui m’intéresse ce sont la transversalité et la vue globale sur l’activité, la recherche de la performance, la posture de contre pouvoir. Je m’attache à comprendre les pratiques et les interactions des différents secteurs de l’entreprise, cela me permet de mettre le doigt sur les dysfonctionnements, d’en évaluer les coûts ou le manque à gagner qui en découlent.
Vous avez été contrôleur de gestion chez K-Way, que retenez-vous de cette expérience ? Quelle analyse faites-vous de la renaissance de K-Way ces dernières années ?
C’est justement à cette époque que j’ai pu expérimenter l’influence de l’environnement sur le métier. Durant les huit années passées chez K-Way, j’ai connu trois formes d’actionnariat : familial, groupe industriel, financier. Lorsque j’ai quitté cette PME, elle était en cours de restructuration. La montée en puissance de la grande distribution du sport (Decathlon) l’a déstabilisée sur son activité coeur : le coupe vent. La marque était devenue générique et facile à imiter. Le succès actuel de K-Way est dû à la montée en gamme de son offre et du positionnement élitiste, par ailleurs l’entreprise ne possède plus ses propres sites de production, elle sous-traite à 100%.
Pourquoi avez-vous ensuite choisi l’enseigne Leroy Merlin ? Qu’est-ce qui vous plaît le plus chez Leroy Merlin ?
Je ne connaissais absolument pas l’enseigne avant d’avoir été démarché par un consultant. J’ai découvert une entreprise avec des valeurs qui me parlaient. La culture de l’entreprise est fondée sur le triptyque du partage du pouvoir (grande autonomie, confiance), du savoir (transmission et formation) et de l’avoir (intéressement). La Femme, l’Homme sont au coeur.
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En quoi le métier de contrôleur de gestion chez Leroy Merlin est-il atypique ? En quoi est-il stratégique ?
La spécificité réside dans le fait que nous sommes au contact du client et que nous pouvons nous appuyer sur tout un réseau en démarche leader. Le métier est axé sur le développement de la performance opérationnelle et l’accompagnement d’une population (commerçante) peu acculturée à la gestion, c’est ce qui le rend important.
Enfin, avez-vous un conseil pour des étudiants intéressés par le métier de contrôleur de gestion ?
Bien se connaître pour mieux cibler l’activité dans laquelle exercer ce métier !
Un grand merci à Xavier Delebarre pour cette interview !
