- RSE & DD
- Etienne Canonne
- 9 octobre 2023
Tout comprendre à la théorie du donut, pour un futur durable
La théorie du donut, également connue sous le nom de « Donut Economics, » est devenue l’une des théories économiques les plus discutées de ces dernières années. Développée par l’économiste britannique Kate Raworth, cette théorie propose un modèle économique novateur qui vise à concilier la prospérité économique avec la durabilité environnementale.
L’équilibre entre besoins fondamentaux et limites planétaires
Le concept central de la théorie du Donut est de créer un équilibre entre deux limites cruciales pour la société : la limite de l’insuffisance et la limite de l’excès. La première limite, représentée par le trou intérieur du donut, symbolise les besoins humains fondamentaux tels que la nourriture, l’eau potable, le logement, l’éducation et la santé. Ces besoins doivent être satisfaits pour que chaque individu puisse mener une vie décente en toute dignité. D’autre part, la limite de l’excès, représentée par la bordure extérieure du donut, représente les limites planétaires, au-delà desquelles l’activité humaine nuit à l’environnement. Cela inclut la surutilisation des ressources naturelles, la pollution de l’air et de l’eau, le changement climatique, entre autres. L’objectif de la théorie du donut est de maintenir l’activité économique dans la zone « sûre » située entre ces deux limites, créant ainsi un espace sûr pour l’humanité.
Le défi de la mise en œuvre et l’espoir d’une économie durable
La mise en œuvre de la théorie du donut nécessite un changement radical dans la façon dont les économies sont gérées. Elle appelle à un réalignement des priorités économiques, mettant l’accent sur la satisfaction des besoins de base de tous les citoyens tout en respectant les limites environnementales de la planète. Cela signifie que les gouvernements et les entreprises doivent s’engager activement dans la réduction de leur empreinte environnementale, la promotion de l’égalité sociale et la création de systèmes économiques résilients. Plusieurs pays et villes du monde ont déjà commencé à intégrer les principes de la théorie du donut (notamment Amsterdam et la Nouvelle-Zélande) dans leurs politiques et leurs plans de développement, marquant ainsi un changement prometteur vers une économie plus durable et équilibrée.
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Les défis de l’adoption et l’appel à l’action collective
Cependant, il est important de noter que la mise en œuvre de la théorie du donut n’est pas sans défis. Les intérêts économiques établis, la résistance au changement et les contraintes budgétaires sont autant d’obstacles à surmonter. De plus, l’application des principes du donut peut varier d’un pays à l’autre en raison de différences culturelles, économiques et politiques. Malgré ces défis, la théorie du donut offre une vision inspirante pour l’avenir de l’économie mondiale, en mettant l’accent sur la prospérité humaine tout en préservant la santé de la planète. Il en est de la responsabilité collective d’explorer et d’adopter des approches économiques innovantes telles que celle-ci pour créer un avenir plus équitable, durable et prospère pour tous.
En conclusion, la théorie du donut représente une avancée majeure dans la réflexion économique contemporaine. En mettant l’accent sur la satisfaction des besoins humains tout en respectant les limites environnementales de la planète, elle offre une vision prometteuse pour un avenir plus durable et équilibré. Cependant, la mise en œuvre de ces principes nécessite un engagement fort des gouvernements, des entreprises et de la société civile, ainsi qu’une volonté de surmonter les défis qui se posent.
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