Les cinq métiers qui ont de l’avenir dans la French Tech

Les cinq métiers qui ont de l’avenir dans la French Tech

A l’occasion du HR Day du 28 juin 2023, France Digitale et Actual Group ont dévoilé une étude exclusive sur l’emploi dans les startups françaises en 2023. Alors que l’écosystème startup semble menacé depuis plusieurs par mois par le resserrement des conditions de financement, l’étude nous renseigne sur les cinq métiers les plus recherchés par la French Tech.

Dans les 3 prochaines années, la French Tech aura besoin d’XOps

Le terme angliciste Ops” désigne les Operational teams ou les équipes opérationnelles en français.  En grossissant, les startups multiplient le nombre de métiers dont elles ont besoin. Le rôle des Ops est de garantir que chacun puisse continuer à se concentrer sur son propre métier, sans avoir à aider les autres à faire le leur. Les XOps ou eXtensive Operational Performance Services se concentrent sur tous les aspects de l’efficacité organisationnelle. Les XOps priorisent la satisfaction client pour l’impliquer dans le processus de développement et ainsi améliorer un produit qui sera livré plus rapidement. Les XOps permettent aussi aux équipes d’une entreprise de mieux accepter les changements pour résoudre plus rapidement les éventuels problèmes.

 

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Le métier de comptable carbone et diversité sera de plus en plus recherché à terme

Avec l’obligation faite aux sociétés de plus de 500 salariés de réaliser un bilan carbone (et de 250 salariés d’ici à 2024), les questions énergétiques et environnementales sont plus que jamais sur la table des startups.  Demain, les startups ne pourront plus vendre aux grands groupes sans communiquer une série de données extra-financières. Alors, qui pour les collecter, les traiter et transformer en interne les process, les produits et la stratégie ? Sûrement pas les traditionnels experts-comptables. Il « y’a urgence à faire émerger de nouveaux experts (carbone, biodiversité…) avec une forte connaissance financière et opérationnelle, pour devenir les nouveaux alliés du COMEX, et tout particulièrement des CFO. » note l’étude de France Digitale et Actual Group.

 

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La direction des affaires publiques, signe de la maturité de la French Tech

Signe de la maturité de l’écosystème, de plus en plus de startups françaises se dotent de lobbyistes pour défendre leurs intérêts au niveau national ou européen. L’inflation réglementaire dans tous les domaines (notamment environnemental et technologique) en France comme en Europe crée le besoin d’intégrer, dans les startups des profils qui comprennent, analysent et anticipent l’impact des réglementations sur le business des entreprises. Ces profils sont d’autant plus précieux qu’ils créent des opportunités d’accès à de nouveaux marchés. A titre informatif, la plateforme d’indépendants dans l’hôtellerie-restauration et la santé Brigad vient d’en recruter un.

 

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Sales Enabler, un métier qui a de l’avenir

Le Sales Enablement est un processus stratégique qui a pour but de former et de mettre le bon contenu à disposition des équipes commerciales pour susciter l’intérêt de leurs clients de manière plus efficace. C’est ici que le sales enabler ou « facilitateur de vente » entre en jeu. Concrètement l’objectif de ce métier est de réduire le plus possible les frictions entre le discours de vente, la culture de l’entreprise, la réalité technique du produit et les attentes des clients. L’étude « L’emploi dans les startups en France en 2023 » indique qu’ils sont 11 000 dans le monde, dont une centaine en France, et ces chiffres sont en train d’exploser.

 

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Chief free-lance officer, un métier qui devrait considérablement se développer

Selon l’étude, « 73 % des salariés du digital en contrat à durée indéterminée envisagent de changer de poste d’ici deux à trois ans et, parmi ceux qui ont déjà franchi le pas, 7 freelances sur 10 souhaitent le rester. Démocratisée au Royaume-Uni, la tendance du free-lancing arrive en France. » En effet, la croissance vigoureuse des startups les pousse à avoir recours à des prestations externes ponctuellement : infographistes, développeurs, rédacteurs Web,copywriters, community managers… Or les freelances possèdent des compétences extrêmement recherchées pour des besoins très précis, ce qui nécessite une gestion toute particulière dans chaque entreprise. C’est ici qu’agit le chief freelance officer, le chargé du recrutement des freelances. Il peut avoir la responsabilité de l’intégralité du processus ou travailler avec le service des ressources humaines pour la rédaction de l’offre, le sourcing, le tri des candidatures et la sélection. Ce responsable, en gérant les indépendants, permettra à sonentreprise d’optimiser la flexibilité de sa masse salariale.

 

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Pour conclure, selon cette même étude, les jeunes pousses tricolores ont créé 700 000 emplois directs et indirects en France en dix ans, soit 1 emploi sur 25. Des chiffres qui prennent en compte les emplois générés par les fournisseurs et partenaires des startups. Sans surprise, le secteur du logiciel aux entreprises domine la création d’emplois (120 000), suivi des services (55 000), de l’industrie (52 000) et de la finance (35 000). En moyenne, une startup française crée 30 emplois.