« La ville du quart d’heure » : Un modèle en pleine croissance ?

« La ville du quart d’heure » : Un modèle en pleine croissance ?

La « ville du quart d’heure », qui doit offrir tout ce qui est essentiel à quinze minutes à pied de chez soi, est désormais gravée dans le marbre à Paris. Concept relancé sous cette dénomination en 2015 par le colombien Carlos Moreno, ce modèle est en pleine croissance.

Le concept de la ville du quart d’heure, un modèle en pleine croissance

La ville du quart d’heure est une approche urbaine co-créé par l’universitaire franco-colombien Carlos Moreno, qui met l’accent sur la proximité et la facilité d’accès aux besoins quotidiens des habitants. Le chercheur dégage six fonctions sociales qui doivent être rapidement accessibles depuis n’importe quel point de la ville : se loger, travailler, accéder aux soins, s’approvisionner, apprendre et s’épanouir (sports, loisirs).

Les quartiers sont conçus de manière à ce que les habitants aient accès à des commerces de proximité, des écoles, des parcs, des espaces de loisirs et des transports en commun efficaces. Cela réduit la dépendance à la voiture, favorise la convivialité et améliore la qualité de vie en réduisant les temps de déplacement. Ce concept s’oppose à la doxa des années 1990 qui privilégiait les problèmes liés à l’éclatement spatial des villes grâce à la technique. Par exemple, avec des métros plus rapides pour aller plus loin et plus vite. 

Dans une ville du quart d’heure, les déplacements sont plus simples et plus durables. Les distances sont réduites, ce qui encourage les déplacements actifs tels que la marche et le vélo, ce qui a un impact positif sur la santé et l’environnement. Les espaces publics sont également valorisés, offrant aux habitants des endroits agréables pour se rencontrer, se détendre et interagir.

Parmi les tentatives les plus abouties, le nouveau quartier de la Prairie-au-Duc sur l’île de Nantes se veut un modèle du genre. En cours d’aménagement depuis une dizaine d’années, il a été pensé pour permettre aux habitants d’avoir tout sous la main.

 

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Paris, la future ville du quart d’heure par excellence

Le futur plan local d’urbanisme de la capitale, adopté début juin 2020 par le Conseil de Paris, sera « au service » de cette ville de la proximité, selon la présentation de la mairie. « C’est la condition de la transformation écologique de la ville, tout en améliorant le quotidien des Parisiens », plaidait Anne Hidalgo lors de la campagne des municipales de 2020, en s’emparant de cette idée théorisée, quelques années plus tôt.

Selon les mots publiés sur le site de la ville de Paris, « le concept de ville du quart d’heure permettrait non seulement de favoriser le bien être des habitants en leur simplifiant la vie et la ville, mais constituerait aussi une réponse possible aux défis sanitaires et climatiques à venir. »

Plusieurs métropoles telles Ottawa, Copenhague ou Melbourne planchent également sur cette forme de nouvelle urbanité, afin de limiter les déplacements polluants et améliorer le cadre de vie.

 

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Pour conclure, bien que de nombreuses villes aient mis en œuvre des politiques qui s’approchent du concept de la ville du quart d’heure, les avis restent partagés quant à la transposition du modèle. Les critiques ont souligné que la création de noyaux denses et marchables, comme un quartier du quartier peut conduire à la gentrification. D’autres critiques soulignent la tendance du concept à exclure les travailleurs vivant au-delà des centres, pourtant indispensables à leur bon fonctionnement.