L’Orient-Express : tout ce qu’il faut savoir !

L’Orient-Express : tout ce qu’il faut savoir !

Certains qualifient l’Orient-Express de légende ou comme une “machine à remonter le temps”. D’autres le surnomment aussi “le roi des trains, le train des rois”. Il a connu son âge d’or entre les deux Guerres Mondiales. Mais pouvons-nous encore le prendre ? À qui est-il destiné ?

 

L’origine historique de l’Orient-Express 

L’idée même de ce train de luxe qui parcourt l’Europe a émergé de l’ingénieur belge Georges Nagelmackers. Ce dernier souhaitait combiner les wagons-lits des trains américains avec le luxe des paquebots transatlantiques. Toutefois, il s’est heurté à quelques difficultés : les normes différentes selon les pays, la guerre franco-allemande de 1870 et les problèmes financiers. Enfin, en 1876, il a fondé la Compagnie internationale des wagons-lits (CWL). Puis, le 10 octobre 1882, le premier aller-retour Paris-Vienne est lancé. C’est un train de luxe avec des wagons-lits et un wagon-restaurant. Ensuite, le voyage s’étend jusqu’à Venise, puis Istanbul, grâce au succès rencontré. Au départ, le trajet ne pouvait pas être effectué totalement en train, car certaines voies ferrées n’étaient pas encore construites. Les passagers devaient donc prendre des ferries ou des diligences jusqu’au milieu de l’année 1889. Par exemple, jusqu’en 1889, pour atteindre Istanbul, le train s’arrêtait à Varna et il y avait une liaison maritime en mer Noire. 

 

La raison de la renommée de l’Orient-Express

Premièrement, à l’époque, c’était une avancée technique. C’est notamment ce que rapporte le 20 octobre 1883 un envoyé spécial du Figaro nommé Georges Boyaer : “ En 76 heures au lieu de 111 comme autrefois, nous avons accompli le trajet de Constantinople à Paris et cela sans la plus légère fatigue, dans des conditions de confort absolu”. Deuxièmement, c’est dans le wagon-restaurant n°2904 que l’Armistice du 11 novembre 1918 a été signée. Troisièmement, et non pas des moindres, le roman Le Crime de l’Orient-Express d’Agatha Christie en a fait la renommée. En effet, c’est un roman policier où Hercule Poirot, le héros, enquête sur le meurtre fictif d’un voyageur de l’Orient-Express. De plus, des personnalités célèbres ont voyagé à travers ce train : Tolstoï, Gabrielle Chanel, Carol II de Roumanie, le sultan Abdülhamid II, Sean Connery, Marlene Dietrich, Jean Cocteau, Ernest Hemingway, Sigmund Freud ou encore Albert Einstein.

 

Les destinations de l’Orient-Express

L’itinéraire emblématique et originel de l’Orient-Express est le Paris-Istanbul. Il passe dans certaines grandes villes, comme Strasbourg, Munich, Vienne, Budapest, Bucarest et pour finir par Istanbul. De plus, il est possible de descendre dans d’autres villes en allongeant ou en raccourcissant son voyage : Londres, Calais, Zürich, Innsbruck, Belgrade, Athènes, Lausanne, Simplon, Milan, Venise et Sofia. Toutes ces villes, pour la plupart des capitales européennes, possèdent le patrimoine historico-culturel de l’Ancien Monde. Il existe différents trains, deservant chacun différentes destinations : 

  • Le train faisant Paris-Istanbul en passant par l’Italie se nomme le “Simplon-Orient-Express”
  • Le trajet Calais-Venise se fait par le “Venice-Simplon-Orient-Express”
  • Le train qui relie Londres à Athènes est l’“Arlberg-Orient Express”. Néanmoins, les étapes de la ligne augmentent significativement au fil des années.

 

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L’incarnation du luxe avec l’Orient-Express

Tout d’abord, la décoration luxueuse du train attire et séduit ses voyageurs. Un train bleu et or, des boiseries en acajou, des dorures, du cuir au plafond, des tapisseries dans les couloirs, du velours pour les rideaux, des vitraux aux fenêtres… Qui ne se laisserait pas séduire ? À titre indicatif, c’est l’artiste-décorateur René Prou, qui a habillé les six premières voitures. Il est connu grâce à son succès à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels de 1925. Ensuite, le standing imposé dans ce train va de paire avec sa décoration. Il est commun que les hommes sortent leur costume et les femmes leurs robes et leurs talons. Puis, au restaurant, caviar, champagne et truffes sont de mise, le tout étant servi dans des assiettes en porcelaine avec des fleurs sur toutes les nappes. 

 

L’abandon de l’Orient-Express

Toutefois, en 1977, l’Orient-Express effectue son dernier voyage Paris-Istanbul. En fait, l’Orient-Express s’arrêta pour différentes raisons:

  • Sa faible vitesse estimée à 55 km/h qui commençait à être obsolète pour l’époque
  • Les arrêts douaniers incessants dans les pays communistes 
  • La concurrence de l’aviation 
  • Les nombreux dégâts sur le réseau de chemin de fer dû aux guerres 

Depuis 2017, c’est le groupe Accor qui est propriétaire de l’Orient-Express en joint-venture avec la SNCF. Les trajets ne sont pas disponibles avant 2025, date de sa remise en service.

 

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Les tarifs de l’Orient-Express

Actuellement, un trajet Paris-Venise est au minimum à 3 750 €. Ensuite, le trajet Paris-Istanbul est aux alentours de 15 000 à 18 000 €. 

 

En conclusion, l’Orient-Express garde encore son prestige puisqu’il sera remis en service en 2025. La demande est importante. Près d’un siècle et demi après sa création, ce joyau attise toujours encore l’oeil.