Soft skills ou Hard skills : que privilégier en entretien ?

Soft skills ou Hard skills : que privilégier en entretien ?

Aujourd’hui, 82% des recruteurs indiquent avoir du mal à recruter. Une des explications pouvant justifier cette difficulté est une incompréhension profonde entre les attentes des recruteurs et celles des candidats. Indeed et Opinion Way ont mené une étude qui révèle les écarts de perception entre recruteurs et candidats, et propose quelques pistes pour pallier cette incompréhension.

Hard skills : l’obsession des candidats

L’étude montre que les hard skills sont perçus comme essentiels pour les candidats. Selon eux, les compétences qui leur font défaut pour répondre aux attentes des recruteurs susceptibles de les retenir pour les offres d’emploi auxquelles ils postulent sont :

  • Les compétences linguistiques : 29%
  • Le niveau de diplômes attendu : 25%
  • Les compétences managériales : 21%
  • L’expérience professionnelle pertinente pour le poste à pourvoir : 20%

Ainsi, de nombreux candidats donnent trop d’importance aux compétences qui leur manquent pour être le candidat idéal. Cependant, si ces atouts peuvent effectivement leur manquer, il ne s’agit pas de ce qui leur ferait le plus défaut face aux recruteurs.

En effet, la plupart des recruteurs classe ces critères (non détenus par les candidats) en bas du classement des raisons qui les poussent à ne pas retenir ces candidats. À titre d’exemple, seulement 19% des recruteurs sont inquiets quant aux compétences linguistiques des candidats, et seulement 14% pensent que les compétences managériales des candidats ne sont pas assez développées.

Soft skills, la préférence des recruteurs

Les managers en charge des processus de recrutement ayant répondu à l’enquête trouvent, certes, des lacunes dans les candidatures et notent un manque d’expériences professionnelles pertinentes. 

Toutefois, ils regrettent avant tout les soft skills qui ne sont pas assez mis en avant dans les profils des candidats.

Ainsi, les critères manquant le plus aux candidats sont selon les recruteurs :

  • La rigueur : 37%
  • La débrouillardise : 31%
  • Une expérience professionnelle pertinente dans le poste à pourvoir : 27%
  • Une capacité à travailler en équipe : 27%
  • Des compétences métier spécifiques : 24%

Sur ces cinq critères, trois sont des soft skills qu’ils ne retrouvent pas chez les candidats : ces derniers ont donc tout intérêt à les mettre en avant puisqu’elles reflètent leur comportement et des qualités qui leur sont propres.

Travail d’équipe, débrouillardise et rigueur : le trio gagnant

La rigueur, la débrouillardise et le travail d’équipe sont parmi les critères les plus importants pour les recruteurs qui semblent intransigeants sur ce point :

  • 16% des managers se disent prêts à faire des concessions sur l’absence de rigueur et la débrouillardise
  • 18% indiquent pouvoir faire des concessions sur la capacité à travailler en équipe

Au contraire, le niveau de diplômes et l’expérience professionnelle sont davantage sujets à des compromis de la part des recruteurs :

  • 32% d’entre eux seraient conciliants sur les années d’études et le type d’école des candidats
  • 23% peuvent accepter des compétences métiers spécifiques incomplètes, 22% feraient l’impasse sur les compétences linguistiques

La débrouillardise, la rigueur et la capacité à travailler en équipe semble donc être le triptyque gagnant pour séduire les recruteurs.

Il y a donc un décalage important entre l’image voulue et la manière de se mettre en avant en entretien par les candidats, et l’image perçue par les recruteurs, ces derniers n’étant pas comblés ou pas assez convaincus lors de l’échange. Des preuves tangibles des soft skills que les candidats mettent en avant dans leur CV feront toujours toute la différence lors de l’entretien : les candidats ont donc une carte à jouer pour davantage coller aux attentes des recruteurs.

Responsable Stratégie et Média, j'ai à coeur d'accompagner les étudiants en leur facilitant l'accès à l'information utile.