Zoom sur les marchés financiers : quelles sont les différences entre le compte-titres et le PEA ?

Zoom sur les marchés financiers : quelles sont les différences entre le compte-titres et le PEA ?

Le compte-titres et le PEA sont deux plans d’épargne qui permettent d’acheter et de vendre des titres financiers. Pour autant, ces deux instruments possèdent des avantages et inconvénients qui nous permettent de les comparer et les différencier.

 

Le compte-titres

L’univers d’investissement du compte-titres est le plus large, puisqu’il donne accès à tous les titres et instruments financiers (actions, obligations, matières premières, produits dérivés, ETFs) au sein de toutes les zones géographiques. Le compte-titres permet de largement diversifier le portefeuille d’investissement. Dans le cas d’un compte-titres, si le titulaire perçoit un dividende ou réalise une plus-value sur la vente d’actions, il est cependant obligé de payer des taxes avant la fin de l’année civile.

Les versements sur le compte-titres ne sont pas plafonnés et il est possible de récupérer son capital dès qu’on le souhaite, sans contrainte ni pénalité, contrairement au PEA qui incite à patienter cinq ans pour profiter de la fiscalité la plus favorable.

 

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Le PEA, Plan Epargne Actions

Le Plan Epargne Actions a été créé en 1992 pour encourager les particuliers à investir dans les actions françaises puis, plus tard, celles de l’union européenne. En effet, il permet d’investir dans des actions de valeurs européennes uniquement. Le titulaire de ce type de compte peut transférer, conserver des titres, ou payer des dividendes. Le titulaire doit résider en France et ne posséder qu’un seul plan épargne.

Le véritable avantage du PEA est qu’il permet d’encaisser des dividendes et d’arbitrer d’un support à l’autre, sans faire tourner le compteur fiscal. En effet, les prélèvements sociaux et éventuellement fiscaux ne sont payés que lors des retraits et non pas à chaque encaissement comme sur un compte-titres.

Plus avantageux encore, après cinq ans, le titulaire est exonéré d’impôt sur le revenu et n’est soumis qu’aux prélèvements sociaux de 17,2%. Alors que dans le cadre d’un compte-titres, les gains boursiers sont taxé à la fameuse «flat tax» à 30% , soit 12,8 points de plus. Le PEA est plafonné à 150 000 euros. Cependant, une fois ce plafond de versement atteint, le PEA peut toutefois continuer à générer des plus-values et des intérêts au-delà de 150 000 €.

 

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Pour conclure, le compte-titres et le PEA sont complémentaires. Il est conseillé de gérer les actions européennes via un PEA et de diversifier les placements à l’international via un compte-titres. De plus, il est primordial dans un souci de rentabilité d’ouvrir un plan d’épargne au sein d’un établissement qui facture des frais généraux raisonnables. A ce sujet, le PEA est franco-français tandis que le marché du compte-titres est plus concurrentiel donc les frais de tenue de compte sont plus élevés dans le cadre d’un PEA. Enfin, il est conseillé d’ouvrir un PEA le plus tôt possible car « l’horloge fiscale » commence à tourner et vous vous rapprochez des cinq ans.