Les Grandes Écoles préparent-elles leurs étudiants au monde professionnel ?

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On entend souvent parler de la richesse de la vie associative des écoles et de l’ensemble des compétences que les étudiants peuvent y acquérir. Pour comprendre le rôle que ces associations peuvent jouer dans l’insertion professionnelle des étudiants, il faut d’abord considérer plusieurs choses. 

 

La vie associative n’est pas la même d’une école à une autre et certaines d’entre-elles mettent plus en avant leurs associations et investissent davantage dans leur fonctionnement. Certaines écoles mettant même en place des “Parcours associatifs”, faisant office de stage et de parcours d’excellence pour les étudiants désireux de s’y investir plus longtemps. C’est le cas d’écoles comme Kedge ou Neoma, où ces parcours permettent aux étudiants de rester en poste pendant la moitié d’une césure, afin de développer des projets de plus grande envergure. Il faut ensuite prendre en compte que chaque association est différente et l’utilité d’une association dans un parcours professionnel n’est pas assurée. Si votre objectif est de travailler dans le secteur de la finance, il semble peu cohérent de rejoindre une association culturelle par exemple. Mais la véritable question à se poser ici, c’est si ces missions sont vraiment utiles aux étudiants et s’il possible de les mettre en avant dans un CV. 

 

Généralement, chaque association organise tous les ans plusieurs événements phares en fonction de son coeur de métier. Viennent ensuite s’y ajouter plusieurs projets annexes tout au long de l’année (mise en place de stands promotionnels, d’animations sur le campus, d’afterworks, d’un magazine…). Chacun peut donc y trouver son compte et les compétences développées par les étudiants peuvent souvent être mises en avant au cours d’un entretien d’embauche (gestion d’équipe, événementiel…). Par ailleurs, la vie associative permet aux étudiants de constituer un réseau de proches, qui feront plus tard partie intégrante de leur réseau professionnel, mais si cette vie associative est à la fois enrichissante personnellement et professionnellement pour les étudiants, quelques points sont tout de même à nuancer. Le manque d’investissement de certains membres peut parfois nuire à l’activité d’une association et ce manque d’investissement peut être dû à plusieurs choses. 

 

Pour de nombreuses personnes rejoindre une association est presque une étape obligatoire, puisque c’est majoritairement ce qui vous permettra de tisser des liens et de vivre des expériences étudiantes fortes dans votre école. Pour beaucoup c’est aussi un moyen d’obtenir un certain statut dans l’école, menant parfois à des jeux de pouvoir impressionnants. Il arrive donc régulièrement que de nombreux membres soient totalement effacés, ralentissant ainsi la mise en place des projets les plus ambitieux. 

 

Autre point : on y consomme généralement beaucoup d’alcool, ce qui peut sembler en décalage avec la vie active, ou il est rare – pour ne pas dire impossible – de boire pendant ses heures de travail. En association, il n’y a pas d’horaire de travail fixe et l’on travaille souvent dans un cadre détendu, ce qui inclut souvent une certaine consommation d’alcool.  

 

Pour conclure en quelques mots cette partie, la vie associative représente une bonne transition entre une classe préparatoire où les étudiants n’abordent quasiment que des connaissances théoriques, et une école ou ils ont l’occasion de mettre en pratique l’ensemble de leurs compétences et connaissances personnelles à travers leur investissement personnel. 

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Ce n’est un secret pour personne, les cours des écoles de commerce n’ont jamais eu très bonne presse. Les enseignements sont parfois jugés trop simplistes, la charge de travail est beaucoup moins importante qu’en classe préparatoire et beaucoup d’étudiants ont du mal à vivre cette transition (de la classe préparatoire à l’école de commerce). Mais ces cours sont-ils utiles aux étudiants et à leur insertion professionnelle ? Difficile de donner une seule et unique réponse tant les facteurs sont multiples : pédagogie du professeur, discipline enseignée car les matières les plus techniques sont généralement celles qui seront les plus utiles aux étudiants dans leur carrière (Finance, Comptabilité, Supply…). Mais avec du recul, force est de constater qu’il existe certains points positifs aux cours dispensés dans ces établissements, à commencer par cette légère charge de travail. C’est ce qui permet aux étudiants de mener à bien leurs projets personnels ou de s’investir dans l’une des associations de l’école. Ils sont par ailleurs amenés à travailler très souvent sur des projets de groupe, point que l’on peut retrouver en entreprise selon la fonction occupée.  

 

Dans de nombreuses écoles les étudiants sont amenés à réaliser des projets bénévoles pour le compte d’entreprises privées démarchées directement par les étudiants, dans l’optique de réaliser une mission au profit de ces entreprises, ce qui les mène généralement à monter des dossiers de recherches, missions que l’on peut retrouver dans de nombreuses fonctions, comme celle de Business Developer par exemple : la préparation d’un meeting demandant une recherche documentaire efficace. Enfin, la plupart des étudiants en Grande Ecole (en fonction de leur programme) sont amenés à se rendre à l’étranger au sein d’une Université partenaire, où ils pourront y découvrir de nouvelles disciplines ou de nouvelles façons de les aborder, tout en développant un peu plus leur réseau professionnel et leur niveau de langue.  Il est donc possible de tirer profit de ses cours en école de commerce, malgré les différents points négatifs (qualité des cours, manque de rigueur des intervenants…) que nous ne détaillerons pas ici.

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Tout au long de l’année, la plupart des grandes écoles ont l’habitude d’organiser plusieurs journées de rencontre entre leurs étudiants et des entreprises partenaires qui viennent généralement pour promouvoir leur activité et leur présenter différentes offres de stages et d’alternances. Au cours de ces événements, les étudiants ont l’occasion d’échanger avec de nombreuses entreprises et c’est donc l’occasion pour eux d’en apprendre plus ce qui les attend dans le monde du travail et de mieux cerner ce que ces entreprises attendent de la part de leurs candidats afin d’avoir toutes les clés pour réussir leur insertion professionnelle dans le futur. Mais une fois encore il convient de nuancer ce point : puisque les entreprises sont présentes sur ces forums et salons pour séduire de nouveaux talents, il est probable qu’elles n’abordent pas certains aspects de la vie en entreprise, que cela soit ou non volontaire. 

 

Au delà de ces forums, de nombreuses activités sont proposées tout au long de l’année aux étudiants et dans certaines écoles ils ont par exemple l’occasion de prendre part à des séminaires aux côtés de cadres en entreprises, qui de leur côté se déplacent pour recevoir des formations. C’est donc une occasion rêvée pour ceux qui y assistent d’échanger et comprendre le quotidien de personnes en entreprise. Par ailleurs, des Business Game sont régulièrement organisés pour les étudiants en Grande Ecole et beaucoup d’entre eux ont directement été développés par de grandes entreprises. C’est donc une nouvelle fois une occasion d’en apprendre plus sur le fonctionnement d’une entreprise et surtout sur les missions qui peuvent être confiées à leurs collaborateurs au quotidien.