Quelles sont les perspectives économiques mondiales des prochaines années ?

Quelles sont les perspectives économiques mondiales des prochaines années ?

« Faire face à la crise » est le dernier rapport de l’OCDE paru en novembre 2022, comportant les perspectives économiques pour les mois à suivre. L’OCDE prédit une faiblesse durable de la croissance mondiale qui devrait atteindre seulement 2,2 % l’an prochain.

 

La crise énergétique, véritable frein à la croissance économique

L’économie mondiale est confrontée à la pire crise énergétique depuis les années 1970. Le choc énergétique a poussé l’inflation à des niveaux jamais vus depuis des décennies et pèse sur la croissance mondiale. Avec une flambée des prix de l’énergie dès la sortie de la crise sanitaire à travers le fort rebond de l’économie et les difficultés d’approvisionnement, la guerre en Ukraine est venue porter le coup de grâce. Les salaires réels baissent dans de nombreux pays en raison de flambées de prix inattendues, ce qui réduit considérablement le pouvoir d’achat. Ces problèmes ne feront que s’aggraver si l’inflation n’est pas contenue. La lutte contre la hausse des prix doit donc être aujourd’hui une priorité absolue pour les décideurs publics.

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Les banques centrales, entre resserrement de la politique monétaire et maintien de la croissance

Partout dans le monde, les banques centrales augmentent les taux d’intérêt pour maîtriser l’inflation et réduire les anticipations d’inflation dans leurs économies respectives. La hausse des taux d’intérêt pose de nombreux risques et difficultés. Le service de la dette deviendra plus coûteux pour les entreprises, les gouvernements et les ménages qui empruntent à des taux variables ou contractent de nouvelles dettes. Il est également important que les autorités budgétaires et monétaires travaillent ensemble en réponse aux hausses de prix. Ainsi, toute décision budgétaire qui augmenterait les pressions inflationnistes nécessiterait une hausse plus importante du taux d’intérêt directeur pour contenir l’inflation. C’est pourquoi l’aide publique introduite pour protéger les ménages et les entreprises des chocs énergétiques devrait être temporaire et ciblée sur les plus vulnérables sans aggraver les pressions inflationnistes ou le fardeau de la dette publique. Les prix de l’énergie étant susceptibles de rester élevés et volatils pendant un certain temps, les mesures non ciblées visant à contenir les prix deviendront de plus en plus difficiles à financer, et risquent en outre d’affaiblir les incitations aux économies d’énergie, pourtant nécessaires.

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Les conclusions de l’OCDE sur les perspectives économiques des prochaines années

« La croissance mondiale continue de ralentir sans que nous ne prévoyions, à ce stade, une récession », a commenté, lors d’une conférence de presse, le secrétaire général de l’Organisation, Mathias Cormann, à l’occasion de la publication des prévisions de croissance. Pour Alvaro Santos Pereira, économiste en chef par intérim de l’organisation, « la croissance mondiale tombera à 2,2 % en 2023 et rebondira à un taux relativement modeste de 2,7 % en 2024 ». L’Asie sera le principal moteur en 2023 et 2024. L’Europe, l’Amérique et l’Amérique du Sud connaîtront une croissance très faible. Néanmoins, les marchés de l’énergie demeurent l’un des principaux risques à la baisse par rapport aux perspectives de l’OCDE. L’Europe a beaucoup fait pour reconstituer ses réserves de gaz naturel et réduire la demande, mais il reste des risques pour cet hiver dans l’hémisphère nord. La situation pourrait être encore plus tendue à l’hiver 2023-24, le remplissage des réserves de gaz risquant de s’avérer plus problématique l’année prochaine. Un renchérissement du gaz, ou un arrêt pur et simple de l’approvisionnement, pèserait nettement sur la croissance et accélèrerait l’inflation en Europe et dans le reste du monde en 2023 et 2024.

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Pour conclure, la situation économique actuellement est très compliquée notamment sur les points que nous venons de développer. Le scénario le plus probable ne prévoit pas de récession mondiale, mais un net ralentissement de la croissance mondiale en 2023 et une inflation encore élevée.