- ACTU BUSINESS
- Damien Copitet
- 12 octobre 2022
Homa, la pépite française lève 100 millions de dollars !
La plateforme parisienne qui simplifie le développement de jeux vidéo boucle une nouvelle levée de 100 millions de dollars. Elle continue ainsi sur sa lancée afin d’améliorer sa solution innovante pour les petits studios.
Homa, une jeune start-up
La société créée en 2018 et déjà active dans 34 pays compte 160 salariés a déjà levé 65 millions avant ce nouveau tour de table. Cette start-up française propose une aide aux petits studios pour développer des jeux beaucoup plus vite et de les propulser en tête de téléchargements.
Son arrivée dans l’industrie du « gaming » a bousculé les codes puisqu’historiquement, uniquement les gros éditeurs en dépensant des millions d’euros réussissaient à lancer leurs jeux vidéo tandis que depuis quelques années, des milliers de petits studios indépendants ont vu le jour et créent des jeux vidéo pour mobile, notamment grâce à un intermédiaire comme Homa. Homa permet à donc à ces petits indépendants d’aider les développeurs à tester leurs nouvelles idées en temps réel sur le marché du jeux vidéo, notamment grâce à « HomaLab », « une plateforme qui permet d’analyser les tendances, les données, et ainsi, de générer des idées de jeux ».
Preuve en est de l’efficacité de cette plateforme, les 80 jeux édités par Homa ont été téléchargés environ un milliard de fois dans le monde, les plus célèbres étant « Sky Roller », « Merge & Fight » ou encore « Get Lucky ».
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Un nouveau tour de table à 100 millions de dollars
La levée de fonds a été menée par Quadrille Capital et Headline, avec la participation de Northzone, du leader des fonds crypto Fabric Ventures et de Bpifrance, complétés par les investisseurs historiques de l’entreprise. « Grâce à cela, nous allons pouvoir continuer le développement technologique de notre plateforme. Nous nous appuyons sur les retours des utilisateurs, pour être sûr de développer des personnages qu’ils vont apprécier par exemple. Une fois que nous avons leurs retours, nous développons le jeu, donc cela demande beaucoup d’investissements », précise Daniel Nathan, le co-fondateur. En effet, à sa création, Homa s’est positionné sur le segment de « l’hypercasual game » : un modèle de jeu rapide à développer mais ce marché s’essouffle, la start-up souhaite donc élargir son offre en s’attaquant à des nouveaux genres. « Traditionnellement, nous faisions un prototype de jeu en deux jours et il sortait en un mois. Nous testons maintenant les jeux durant une semaine et ils sortent en deux ou trois mois », explique Daniel Nathan.
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Un avenir radieux pour Homa
Dans le même temps, l’entreprise envisage de racheter d’autres sociétés grâce aux fonds levés. L’idée est de compléter son panel d’applications et proposer aux joueurs différents types de jeux. « Aujourd’hui, nous avons environ 80 jeux dans 6 à 7 genres différents. Mais il existe une vingtaine de genres dans le monde du jeu vidéo. Donc nous sommes au tout début », indique le dirigeant. Les précédentes levées de fonds lui avaient permis de racheter 6 sociétés dans ce but.
Homa ambitionne également d’intégrer le web3, coûteux en R&D et en temps. « Grâce à la technologie Web3, on peut par exemple créer des personnages capables d’aller dans plein d’environnements différents », affirme le co-fondateur. De fait, la société prévoit de recruter une centaine de salariés dans les 12 mois à venir.
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Pour conclure, à l’image de TikTok qui permet aux utilisateurs de devenir créateur de contenu, Homa permet à des développeurs de créer des jeux vidéo, une force qui a su séduire beaucoup d’investisseurs dans ce dernier tour de table.
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