Sobespa: comment allier carrière de DJ et double diplôme EDHECxCentrale ?

Sobespa: comment allier carrière de DJ et double diplôme EDHECxCentrale ?

En plus d’être étudiant à l’EDHEC Business School depuis Septembre 2021, Sobespa, de son vrai nom Sebastien Lochon, est auteur, compositeur et DJ, une passion qu’il a pris le temps de developper depuis son entrée en école.

 

Bonjour Sobespa, peux-tu brièvement te présenter ?

Je m’appelle Sébastien, j’ai 22 ans et je suis étudiant en Master en double diplôme à l’EDHEC Business School et à Centrale Lille. J’ai longtemps hésité entre l’école de commerce et l’école d’ingénieur, c’est pourquoi j’ai finalement décidé de cumuler les deux. Avant d’intégrer l’EDHEC j’ai d’abord effectué trois ans de prépa, dont deux ans au lycée Hélène Boucher et un an avec My Prépa.

Je suis également membre de l’association Ski Club Edhec, en tant que Responsable Communications et Créations. En parallèle de tout ça je suis passionné de musique EDM, je compose des morceaux et je mixe lors de soirées, d’événements et de festivals.

 

Depuis quand as-tu le projet de te faire un nom dans la musique ?

Cela fait très longtemps que je rêve de me faire un nom dans ce milieu. J’ai commencé à composer au collège dans ma chambre quand j’avais le temps. Au lycée j’ai sorti mon morceau en label dès la première. J’ai ensuite sorti 3 morceaux avec des labels italien et réunionnais. J’ai également mixé pour la première fois en discothèque quand j’étais en terminale.

J’ai malheureusement dû tout arrêter avec la prépa, mais je suis revenu plus fort que jamais dès mon entrée en école. Lors de mon année de cube, pour faire reprendre la machine j’ai tout de même rejoint une agence : la VOLTFIRE agency. Ils m’ont apporté beaucoup d’aides et permis de développer ma visibilité à travers de beaux événements.

Je me suis séparé de cette agence en octobre 2021 pour travailler davantage seul.

 

Peux-tu nous parler de certains événements pour lesquels tu as mixé ?

L’année dernière, j’ai mixé au Zenith de Lille pour les OJO (évènement sportif qui rassemble les étudiants des 7 meilleures écoles de commerce de France). J’ai également mixé pour la CCE (Course Croisière Edhec) qui rassemble des milliers d’étudiants. C’est d’ailleurs un de mes meilleurs souvenirs en tant que DJ, c’était ma vraie première date officielle, sous un immense chapiteau avec une foule en délire en train de danser sur mes sons.

Cet été, j’ai fait une petite tournée avec 3 dates dans le sud de la France, notamment à Port-Barcarès pour le VL Summer Tour, puis j’ai mixé lors de la fameuse soirée Fuck Me I’m Stagiaire. J’ai également mixé avec Antoine Chambe cet été, un DJ réputé qui a mixé à Tomorrowland Winter, l’expérience était juste énorme. Pour finir, en septembre j’ai fait la première partie de Watermat.

En ce qui concerne le futur, j’ai déjà certaines dates de prévues et plusieurs morceaux qui vont bientôt sortir ! 

 

Comment arrives-tu à allier tes études et ton projet ?

C’est un de mes enjeux principaux, je ne veux pas que la musique passe avant mes études mais je ne veux pas que mes études passent avant la musique. Je veux être à fond dans tout, chacun de mes projets est une priorité.

J’ai toujours eu énormément de projets, par exemple en plus de l’EDHEC, de Centrale, et de la musique, je donne des cours de maths et je suis membre d’une association étudiante dans mes deux écoles. J’aime être toujours occupé, je suis d’une certaine manière habitué à cumuler les projets.

Cela demande évidemment une très bonne organisation, j’ai souvent un emploi du temps très serré. La journée je me concentre sur les cours et le soir sur la musique et la vie associative. De plus, je travaille avec des producteurs étrangers, donc je dois souvent m’adapter à leurs fuseaux horaires. Je profite de chaque instant pour travailler, notamment les transports.

 

Je suppose que tu as parfois dû faire face à des échecs, comment parviens-tu à les surmonter ?

Oui, le monde de la musique est un monde très spécial, il est difficile de s’y faire un nom, donc on passe forcement par des échecs, des moments où on a envie de tout arrêter, mais c’est dans ces moments qu’il faut être le plus fort et ne surtout pas baisser les bras.

Par exemple j’ai parfois enduré 10-15 refus avant d’obtenir une réponse positive lorsque j’envoyais mes sons à des labels. J’ai aussi eu des galères de prestations, avec par exemple des annulations 2 jours avant sans raison particulière, des soucis de matériel… L’important est de rebondir, de se concentrer sur l’avenir et se dire que des choses incroyables vont bientôt arriver. C’est en faisant le bilan de tout ce qu’on a fait et d’où on vient qu’on retrouve de l’énergie.

 

Comment fais-tu pour te faire connaître ? As-tu une stratégie marketing particulière ?

J’essaie de me créer une identité particulière pour me différencier de la concurrence. Je voudrais me faire connaître pour mon style de musique et pour mes sets. À chaque fois que je me produis pour un événement, je fais en sorte que mon logo apparaisse derrière moi afin que les gens retiennent mon nom et ma musique.

J’essaie également d’utiliser les réseaux sociaux, je suis très actif sur mon instagram @sobespa. C’est une manière de créer un lien avec mon public, de le tenir au courant de la sortie de mes sons et de ma présence aux événements. Instagram est aussi un très bon moyen de se faire repérer par des producteurs et des maisons de disques, c’est pour cela que j’essaie d’entretenir au maximum ma page et de publier du contenu pertinent.

 

Es-tu rémunéré pour ce que tu fais ?

Avant de se faire payer il faut être légitime et se faire un nom dans le milieu, ce qui n’est pas toujours facile. Et j’estime que lors de plusieurs événements je n’étais pas légitime. Cependant, les choses ont évolué et depuis peu je suis rémunéré pour mes prestations.

En revanche, je touche des Royalties sur toutes les plateformes de streaming en fonction du nombre d’écoutes depuis plusieurs années.. Cela ne me permet pas du tout de vivre, mais ce n’est pas le but pour le moment.

 

Y-a t-il un lien entre tes études et ton rêve de DJ  ?

Oui, j’essaie de toujours mettre en relation les deux. Ce que j’apprends à l’EDHEC et à Centrale, j’essaie de l’appliquer dans mon quotidien en temps que DJ, et ce que j’apprends sur le terrain en temps que DJ j’essaie de l’appliquer à l’école.

Par exemple, mixer me donne une attitude, une confiance en moi que je n’aurais pas sinon, et cette confiance que j’ai développée me permet de performer lors de séminaires ou lors de mes stages.

 

As-tu senti un avant et un après en temps que DJ  ? Qu’est ce que cela t’a apporté ?

Oui, il y a vraiment un avant et un après Sobespa. Le fait d’être DJ m’a apporté beaucoup de confiance en moi. J’ai appris à gérer des situations de stress, car il y en a beaucoup lorsqu’on doit mixer devant des milliers de personnes. J’ai également été obligé d’affronter ma timidité, je suis désormais à l’aise lorsque je m’exprime en public, alors qu’il y a quelque années j’étais tétanisé à l’idée de passer devant la classe.

 

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Je voudrais continuer sur cette lancée et m’inspirer d’autres artistes, comme Petit Biscuit qui a réussi à mixer études et musique. Et c’est ce que je souhaite. J’aimerais surtout continuer à sortir des sons, d’ailleurs trois sons vont arriver très prochainement ! Je suis perpétuellement en recherche de dates pour des festivals, des événements ou des concerts. 

Enfin, je me produis de plus en plus en binôme, en effet je monte également un duo avec Martin (ancien membre de mon association à l’EDHEC). Nous nous sommes produis en B2B à la CCE ou encore à Fuck Me I’m Stagiaire. Tous les deux nous nous complétons très bien et nous souhaitons développer davantage ce duo Sobespa X Martin tant lors de nos prestations que sur la production.