Proportion de CPGE – AST dans les Grandes Ecoles en 2022-2023

Pour accéder au PGE des grandes écoles, il existe différents types de concours. En fonction de leurs formations, les étudiants passent des concours avec des modalités différentes. 

Ensuite, leurs parcours se mixent, puis créent une dynamique globale au sein de l’école à travers la diversité de profils. Nous allons voir la part entre les AST et les CPGE dans les Grandes Ecoles Françaises.

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La répartition des AST et des prépas en 2022

Comme on peut le voir dans le tableau ci-dessus, la répartition des étudiants AST et CPGE est très inégale. Le nombre de places ouvert par les écoles aux AST et aux CPGE varie considérablement et dépend de critères propres à l’école. En effet, là où KEDGE propose 1430 places, dont 855 pour les AST, HEC Paris n’ouvre « que » 425 places, dont 25 pour les AST. 

Cette répartition dépend beaucoup du plan stratégique de l’école et du type d’étudiants qu’elle cible. Voyons plus en détails cette répartition.

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Une répartition inégale en fonction du classement de l’école

En un coup d’oeil, on remarque la répartition inégale entre les écoles du haut du classement et celles tout en bas. En effet, HEC Paris a 94 % de CPGE pour la rentrée 2022 tandis que l’ISC Paris possède le taux le plus bas du classement avec seulement 10 % de préparationnaires. 

De leur côté, l’ESCP, l’EDHEC et l’ESSEC comptent plus de 70% de CPGE dans leurs rangs à la rentrée 2022.

A l’inverse, Excelia Business School, ESC Clermont, l’EM Normandie, Brest Business Schoolet l’INSEEC GE en plus de l’ISC Paris ont plus de 75% d’AST.

Pourquoi les proportions CPGE / AST sont-elles si disparates ?

On remarque donc que les école du haut du tableau ont plus d’étudiants issus de classe préparatoire que d’AST. A l’inverse, les écoles du bas du classement ont très peu de prépas et une grande majorité d’AST. Cette différence peut s’expliquer par plusieurs raisons.

Dans un premier temps, on remarque que les étudiants de classe préparatoire sont plus attirés par les écoles du haut du classement. De même, les écoles du haut du tableau sont plus intéressées par les étudiants venant de prépa. On voit donc que les écoles du Top 10 ont toutes une majorité d’étudiants venant de prépa dans leurs effectifs. Pour traduire concrètement cela, les écoles imposent une sélectivité plus importante aux étudiants d’AST. Par exemple, HEC a une sélectivité de 7,5% pour les prépas, contre 3% pour les AST. On voit donc qu’il est plus difficile d’y entrer en AST qu’en étant issu de classe préparatoire.

Ensuite, les écoles du bas de tableau ouvrent moins de places pour les classes prépas car il ne s’agit pas de leur public cible. Certaines écoles n’ouvrent que quelques dizaines de places pour les préparationnaires (South Champagne BS, ISC Paris ou encore Brest BS). Cela explique donc leur répartition si différente. 

Enfin, les mêmes écoles ne sont pas conseillées non plus aux étudiants de prépa et d’AST. Là où les écoles du Top 10 (voire Top 15) sont des références en prépa, on met plutôt en avant des écoles comme l’INSEEC, l’EM Normandie ou Excelia pour les AST. Il est donc naturel que les étudiants de prépa et d’AST ne présentent pas les mêmes écoles, et donc que le nombre de places qui leur soit attribué varie, puisqu’on ne leur conseille pas les mêmes cibles dès le départ. 

Prépa et AST : les mêmes débouchés ?

Certaines écoles valorisent la diversité de profils et l’inclusion à tous les niveaux et cela se caractérise sans aucun doute par des parcours différents. Entrer dans une école de commerce en tant qu’ex-préparationnaire ou ex-universitaire, c’est arriver dans un cadre avec des forces et des faiblesses distinctes. On peut cependant voir que le classement est influencé par la volonté des candidats d’aller dans les top écoles et la stratégie des écoles d’attirer les profils qu’ils souhaitent.

Certaines écoles n’hésitent pas à mélanger les profils et les horizons pour offrir des perspectives différentes à chacun des parcours tout en ayant la solide base d’un enseignement en école de commerce.

Peu importent le programme et les antécédents académiques, les étudiants ressortent tous avec un diplôme commun, néanmoins ils arriveront sur le marché du travail avec des parcours différents qui seront leurs forces.

Les entreprises font aujourd’hui de moins en moins la différence entre un étudiant venant prépa et un universitaire. Une fois passés par une Grande Ecole, les étudiants sont supposés avoir le même niveau et les mêmes compétences. Ainsi, même si certains secteurs élitistes favorisent encore la classe préparatoire, cette orientation tend à disparaître pour offrir les mêmes opportunités à tous les étudiants. 

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