Préparation au CFA : Conseils de Saïma, étudiante à NEOMA BS
Le CFA (Chartered Financial Analyst) est une certification prestigieuse qui fait toute la différence dans l’univers de la finance. Saïma, étudiante à NEOMA, a obtenu les niveaux I et II du CFA et se prépare actuellement à passer le troisième et dernier niveau. Dans cet article, elle nous délivre ses conseils et nous donne un aperçu de sa préparation au CFA.
Peux-tu nous raconter ton parcours ?
J’ai fait 2 ans de classes préparatoires ECS au Lycée Montaigne à Paris avant d’intégrer NEOMA Business School en 2018. Même si je n’étais pas encore sûre de mon choix à 100%, j’ai en grande partie choisi NEOMA pour le parcours CFA. J’ai fait un premier stage en L3 en analyse financière à la Société Générale avant d’intégrer le parcours CFA en M1.
En raison de la pandémie, le CFA niveau 1 a été repoussé 2 fois, je l’ai donc passé en Février 2021 au lieu de Juin 2020. J’ai ensuite réalisé mon stage de fin d’étude en tant que High Yield Analyste chez Natixis, période pendant laquelle j’ai passé le CFA niveau 2, en Novembre 2021. Aujourd’hui j’ai trouvé un emploi en tant qu’Equity Analyste sur les Holdings chez Alpha Value.
Qu’est-ce que le CFA ?
Le CFA, Chartered Financial Analyst, est une certification américaine reconnue à l’international dans les domaines de l’analyse financière et de l’investissement. Cette certification est tournée vers la finance de marché et l’asset management mais couvre également des sujets de corporate finance.
Si le CFA est autant prisé c’est en raison de sa difficulté. Cette certification requiert de passer 3 examens (donc 3 niveaux) avec un minimum d’environ 70% de bonnes réponses à chaque test. Les taux de réussites varient selon les sessions. Récemment, il y a eu une forte baisse avec 25% de réussite en Mai 2021 pour le niveau 1, 29% en août 2021 pour le niveau 2 et 39% en août 2021 pour le niveau 3.
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Pourquoi avoir fait le choix de te préparer au CFA ?
J’ai choisi de me préparer au CFA car je savais que je voulais travailler en finance. De plus, selon moi, le CFA ouvre de nombreuses portes. En effet, aujourd’hui, le CFA est une des meilleures certifications pour les personnes voulant travailler en finance de marché et dans le milieu de l’investissement. Le CFA permet de démontrer aux recruteurs que l’on a une capacité d’engagement et un niveau de connaissances élevé pour réussir une carrière en finance.
Pour quelqu’un qui a peu d’expérience comme moi, le CFA est un moyen de valoriser ses connaissances, d’accroître son savoir-faire, et de se distinguer auprès des recruteurs. En effet, il faut savoir que les postes (et les stages) en finance de marché et en finance en général, sont très compétitifs, il y a très peu de place pour beaucoup de candidats. C’est une des raisons qui m’a poussé à passer le CFA : cette certification est un moyen de se distinguer parmi des centaines de CV. Par ailleurs, on voit de plus en plus sur les offres (pour tout type de contrat) que le « CFA est un plus » ou alors que c’est valorisé, même s’il n’est pas obligatoire. Je pense que ça permet vraiment de faire la différence là où la plupart des postes ciblent des étudiants du TOP-3 des écoles de commerce (HEC, ESSEC et l’ESCP).
Pour autant, le CFA ne se résume pas simplement à ça, il constitue également un moyen d’accroître ses connaissances dans de nombreux domaines tels que l’économie, les méthodes quantitatives, l’analyse financière, les différentes classes d’actifs et la gestion de portefeuille. En somme, c’est un ensemble de connaissances et de compétences qui, je le pense, me seront utiles tout au long de ma carrière.
Quelles sont les différences entre les 3 niveaux du CFA ?
Le niveau 1 se déroule sous forme de QCM. La difficulté réside dans le fait que :
- Les réponses sont très bien pensées et qu’elles sont généralement plausibles
- Les questions testent souvent des points de cours bien précis
Le niveau 2 comporte également des questions sous forme de QCM, mais la grande différence est qu’il s’agit de cas pratiques. Contrairement au niveau 1 où toutes les questions sont indépendantes les unes des autres, les questions du niveau 2 sont regroupées par groupe de 4 à 6 questions sur un cas pratique. Je dirais que le niveau 2 est beaucoup plus orienté vers la pratique et requiert plus de compréhension, de calculs, et de recul que le niveau 1. J’ai vraiment senti un écart entre les 2 niveaux.
Concernant le niveau 3, il y a 2 parties, une partie essai, et une partie avec des cas pratiques comme au niveau 2. La difficulté du niveau 3 est que l’on ne peut pas s’appuyer sur les réponses proposées et il faut bien gérer son temps pour rédiger les réponses aux questions.
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Comment te prépares-tu pour passer les différents niveaux ?
J’ai appréhendé ma préparation de la même façon pour tous les niveaux. J’ai d’abord fiché tous les cours. Je sais que pour beaucoup de gens, ficher est une perte de temps (compte tenu de la densité du contenu), mais pour moi c’est un moyen d’apprendre le cours de façon active et en réfléchissant à comment construire mes fiches, je réfléchis beaucoup plus sur le cours.
Ensuite, je refaisais une fois tous les exemples du cours (curriculum ou Schweser notes). Après avoir fiché et fait les exemples, je passais aux QBANKS pour tester mes connaissances et enfin je faisais une revue complète de toutes les matières avant de passer aux questions du site du CFA et les EOCs (end of chapter).
J’ai toujours veillé à garder un mois pour ne faire que des révisions et des examens blancs.
Comment NEOMA t’a aidé dans la préparation du CFA ?
NEOMA m’a aidé surtout pour le niveau 1. Ça a été plus compliqué pour le niveau 2 étant donné que j’ai eu des cours de niveaux 2 alors que je n’avais pas encore passé le niveau 1. Je dirais que le principal avantage c’est d’avoir des professeurs compétents et qualifiés qui nous expliquent les concepts. Une petite mention pour Maria Ruiz (directrice du programme CFA et professeur de Financial Reporting and Analysis) sans qui les cours de FRA auraient paru bien plus compliqués. Avoir quelqu’un qui nous aide, qui nous accompagne, qui nous explique les concepts avec d’autres exemples, nous a en effet permis de bien comprendre les cours.
Par ailleurs, le fait de faire des partiels et des mocks exams est très formateur. La formation de NEOMA permet d’avoir une discipline et une rigueur pour préparer l’exam. Je m’en rends bien compte alors que je prépare l’examen du niveau 3 toute seule.
Quels seraient tes conseils pour passer les Levels I et II ?
Je pense que cela dépend de la situation de chacun. C’est très différent entre une personne qui est dans un programme spécifique pour passer le niveau 1, comme dans mon cas, quelqu’un qui travaille ou qui est en stage, et quelqu’un qui est à l’école mais ne le passe pas dans un programme spécifique. Dans tous les cas, je dirais que c’est le temps qu’on y passe qui fait la différence. Pour moi, le niveau 1 requiert de vraiment se plonger dans les détails, d’essayer de bien apprendre et assimiler le cours, car c’est sur les détails qu’on va pouvoir faire la différence. Une maîtrise générale n’est, dans la plupart des cas, pas suffisante pour avoir un score supérieur à 70%.
Pour le niveau 2, je pense qu’il est important de bien comprendre les concepts, et pour cela, je conseille de refaire plusieurs fois les exemples types. Mon dernier conseil est de garder un mois pour ne faire que des révisions et des mocks exams. Enfin, je pense qu’il est très important de faire ces mocks exams dans les conditions du vrai examen pour apprendre à gérer son temps. Il ne faut pas négliger le fait qu’il y aura une pression supplémentaire le jour de l’examen.
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Selon toi, quels sont les impacts du CFA sur ton parcours tant professionnel qu’académique ?
Je pense que le CFA a été d’une grande utilité dans ma recherche de stages et d’emploi. Au-delà du prestige de la certification, le CFA m’a permis de répondre à la plupart des questions techniques dans tous mes entretiens et d’avoir un bon niveau de connaissances dans de nombreuses matières abordées par le CFA. Par ailleurs, cela m’a permis d’avoir un CV plus attractif alors que je n’avais pas d’expérience professionnelle. Je pense que cela m’a très certainement aidé à avoir mon stage en High Yield Analyst chez Natixis.
Pour ce qui est de mon emploi actuel, je pense que le CFA m’a plus aidé pour les connaissances. Obtenir le CFA niveau 1 et 2, m’a permis de recevoir plusieurs offres, que je n’aurai certainement pas eues sans, puisqu’elles étaient réservées aux étudiants du TOP3 des écoles de commerce françaises.
Enfin, le plus important, le CFA m’a permis de découvrir ce qui me plaisait en finance. C’est grâce au CFA, et à mon Master à NEOMA Business School, que j’ai découvert ce que je voulais faire plus tard. Au travers de ces longues heures de révisions, j’ai appris à me connaitre et j’ai découvert de nombreux métiers par la même occasion. Plus généralement, je dirais que le CFA m’a permis de développer ma rigueur, ma capacité à travailler et ma curiosité.
Quelle serait la suite pour toi ?
Idéalement, la suite pour moi serait d’obtenir mon niveau 3, et de compléter l’expérience requise pour avoir le titre de CFA Charterholder. Concernant mon parcours professionnel, je suis très heureuse dans mon travail actuel et je compte bien en apprendre le plus possible. Dans un plus long terme j’aimerais m’orienter vers du Buy Side et du Portfolio Management. Des secteurs qui, je suis sûre, valoriseront mon CFA d’autant plus.
