- ACTU BUSINESS ENTREPRENEURIAT KEDGE
- Jade Frick
- 27 février 2022
Interview de deux étudiants de Kedge BS, devenus entrepreneurs !
Deux étudiants de Kedge BS se lancent dans l’entrepreneuriat, avec leur marque de sneakers, prêtes à révolutionner le marché. Ces chaussures, que nous sommes de plus en plus nombreux à porter, ne portent pas forcément la bannière du développement durable. C’est ici que Yassine Baaboua et Vincent Amey se démarquent avec la paire de sneakers de demain.
Nous les rencontrons aujourd’hui pour qu’ils nous racontent plus précisément leur projet et leurs ambitions.
Bonjour Vincent, bonjour Yassine. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Vincent, j’ai 22 ans, je suis actuellement en Master 1 du Programme Grande École de Kedge Business School spécialité finance. J’ai intégré ce cursus à Bac+2 après avoir fait une classe préparatoire aux grandes écoles ECE.
Pour ma part, je suis Yassine, j’ai 23 ans. J’ai intégré Kedge Business School après avoir obtenu un DUT Hygiène, Sécurité et Environnement. Mon cursus en école de commerce est le même que celui de Vincent. C’est d’ailleurs en étant dans la même classe que les affinités se sont créées et que nous avons pu développer le projet.
Vous avez lancé récemment votre marque. Pouvez-vous nous la présenter en quelques mots ?
Peramor Univers est une marque qui a trouvé son inspiration en Corse du Sud (région natale de Yassine). « Per Amore » signifie « Par amour » en corse. Dès que nous nous sommes rencontrés lors de la rentrée à Kedge Business School, le projet a commencé.
L’idée est de créer des produits chics et élégants, tout en respectant les enjeux sociaux et environnementaux de notre génération.
C’est pour cela que nous souhaitons créer la paire de sneakers de demain :
- Conçue avec des matériaux écoresponsables (principalement cuir de pommes et matière issue de déchets marins recyclés)
- Végane,
- Fabriquée en Europe,
- Une part des bénéfices redistribuée à des associations parmi les 17 ODD,
- Un système de recyclage proposé en fin de vie pour tendre vers le zéro-déchet.
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Quelles ont été vos motivations pour lancer un tel projet ? Comment vous est venue l’idée d’entrer dans le marché des sneakers ?
Yassine, né en Corse du Sud, a grandi autour de paysages exceptionnels. Au cours d’un emploi saisonnier (durant l’été 2019) dans une paillotte dans les îles sanguinaires (qui est une zone protégée Natura 2000) il a assisté à un « apéro des créateurs », organisé par le restaurant dans lequel il travaillait. Il y a alors fait la rencontre d’entrepreneurs et de créateurs, qui avaient la sensibilité pour l’environnement qui les entourait. Passionné de sneakers, il s’est dit qu’il pouvait associer à la fois la création de cet accessoire de mode, tout en préservant la planète.
Les deux étudiants se sont ensuite rencontrés lors de la rentrée à Kedge BS et se sont aperçu de leur intérêt commun pour le marché de la basket. Cela, s’ajoutant à une véritable sensibilité pour l’environnement et les enjeux actuels. Ils ont ainsi réalisé ensemble une étude de marché sur le marché très spécifique de la sneakers et ils ont ainsi pu observer tous les facteurs déjà existant, qui l’encadraient.
« Nous nous sommes dit que nous pouvions encore apporter quelque chose à ce milieu, en ayant une approche différente de ce qui existait déjà ».
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Quelles valeurs souhaitez-vous que votre marque transmette ?
Notre marque soutient des valeurs sociales et écologiques dans son mode de consommation et de fabrication, avec des choix stratégiques. Ceci, dans le but d’avoir un impact minime sur notre planète au cours de la production de nos produits.
Mais nous ne souhaitons pas nous arrêter là ! A terme, une fois que nous aurons développé une certaine notoriété, nous souhaiterions nouer des partenariats avec des associations locales, nationales et internationales parmi les 17 Objectifs du Développement Durable. Nous aimerions offrir la possibilité d’agir pour une cause importante aux yeux de notre clientèle.
De la manière la plus simple possible, nous souhaitons que lorsqu’un client vienne s’acheter sa paire de sneakers, il choisisse la cause parmi les 17 ODD qu’il veut soutenir. Nous nous chargerons ensuite de verser un don, sans aucun surplus financier pour le client.
Avez-vous été aidé par votre école dans l’élaboration et/ou le lancement de ce projet ?
Kedge Business School nous a beaucoup accompagné dans le développement de notre projet, et ce, sur plusieurs niveaux.
Les professeurs, pendant les cours de développement de projet, nous a permis d’avoir les étapes à suivre dans le développement d’une marque.
La Business Nursery, l’incubateur de Kedge Business School, que nous avons intégré en 2020 nous a également beaucoup aidé en nous a fournissant tout l’écosystème propice au développement du projet.
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Quelles sont les principales difficultés que vous avez pu rencontrer et affronter au cours du projet ?
La plus grande difficulté et ce qui nous a demandé énormément de travail, a été la découverte du monde de la chaussure, du côté du créateur, et non plus du consommateur.
Nous n’avions que très peu de connaissances autour des processus de fabrication d’une chaussure.
Il a donc fallu faire des entretiens d’expert pour en apprendre plus et avoir tous les éléments nécessaires pour effectuer des choix de production, pour avoir un produit qui nous corresponde et qui soit également en lien avec nos valeurs sociales et environnementales.
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Où en est votre marque aujourd’hui ?
Aujourd’hui nous avons dévoilé notre marque et le prototype de notre premier modèle sur Facebook, Instagram et LinkedIn.
Nous sommes maintenant en train de préparer un nouveau prototype (le troisième) pour avoir un résultat parfait. Courant avril, nous lancerons une campagne de précommande où il sera possible d’acheter nos paires de sneakers !
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Quels conseils donneriez-vous à des étudiants qui souhaiteraient, comme vous, se lancer dans l’entrepreneuriat ?
L’entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille, certes. Mais c’est une aventure extraordinaire, très enrichissante sur tous les aspects !
Travailler pour un projet que l’on affectionne, que nous pouvons penser et développer avec une totale liberté, ça n’a pas de prix. Que ce soit une réussite ou un échec, l’enrichissement personnel et en termes de compétences professionnelles est énorme, il ne peut pas y avoir de regrets.
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